pierregr inscrit le 31/08/2006 |
Voici une enquête "sociologique" sur les habitudes de femmes concernant principalement le pubis, les autres zones du corps sont un peu évoquées. L'enquête date de 2010 mais ça n'a pas tellement changé depuis, je pense.
La distinction entre les sortes d'épilation/de rasage est faite. Les graphiques ne s'affichent pas chez moi, j'ignore si c'est un bug du blog ou un problème chez moi.
http://epilation-intime.blogspot.be/?m=1
Qq extraits
La classe d'âge 18-23 ans inclus est la plus importante renfermant non moins de 48,70% des répondantes. Viennent ensuite la classe d'âge 15-17 ans inclus puis 24-34 ans inclus. Notons que les plus de 35 ans constituent une véritable minorité, ce qui s'explique par le public jeune visé initialement, mon travail portant sur les jeunes générations de femmes. Des résultats par classes d'âge furent ainsi extraits et permirent de constater des différences en matière d'épilation intime.
Quelles formes d'épilation intime ?
Aux vues de ces résultats, on observe aisément à quel point l'épilation intime est devenue une pratique incontournable chez les jeunes femmes françaises. En effet, seules 4% des 345 répondantes affirment ne jamais procéder à l'épilation de cette partie de leurs corps ce qui en fait un comportement relativement marginal. A l'inverse, si 96%, soit une ultra-majorité des répondantes, avouent pratiquer l'épilation intime, celles-ci le font sous différentes formes.
Premièrement, l'épilation minimale (le "maillot" classique) où seules les bordures du triangle pubien sont enlevées s'impose, de façon quelque peu surprenante, comme la première forme d'épilation intime (32% des répondantes s'épilent de cette façon). L'explication principale vient probablement de la facilité et de la rapidité de cette forme d'épilation, la moins contraignante qui soit.
En deuxième position, l'épilation intégrale ne groupe que 26% des réponses alors qu'elle est pourtant présentée par bon nombre de magazines féminins et peoples comme une pratique courante chez les jeunes femmes d'aujourd'hui. Le chiffre de 26% constitue certes une part non négligeable des répondantes mais est cependant bien loin de constituer une majorité.
Viennent ensuite les deux pratiques dites intermédiaires : le triangle taillé ("maillot bikini") et le ticket de métro. Ces deux pratiques, moins contraignantes que l'épilation intégrale, ne permettent cependant pas d'enlever l'intégralité des poils pubiens. Le triangle taillé est plébiscité par 19% des répondantes contre 18% pour le ticket de métro.
Au final, on note que 55% des répondantes conservent au final un triangle pubien (4%+32%+19%) alors que seules 26% des répondantes optent pour un pubis entièrement lisse. On est donc bien loin des clichés véhiculées par la presse féminine ainsi que par les séries à succès (type Sex and the City) où la guerre absolue au poil pubien est sans cesse réaffirmée
Pratiquez-vous l'épilation intime ?
La première véritable question du sondage portait sur la pratique effective de l'épilation intime et sur la fréquence d'épilation des répondantes. En effet, étant donné que 96% des répondantes, soit la quasi-totalité, disent pratiquer l'épilation intime, il était surtout intéressant de comparer les fréquences auxquelles était pratiquée la dite épilation.
On note ainsi que l'épilation intime est véritablement rentrée dans les moeurs des femmes modernes puisque 58% des répondantes la pratique au moins 1 fois par mois. 30% des répondantes s'épilent de 2 à 4 fois par mois alors que 13% vont même jusqu'à s'épiler 2 à 3 fois par semaine.
Notons cependant que l'épilation demeure particulièrement rare voire inexistante chez 42% des répondantes (4% ne la pratique jamais, 26% une ou deux fois par an seulement et 12% une fois par trimestre).
Quelle perception de l'épilation intime ?
Alors que l'on peut d'ores et déjà observer à quel point l'épilation intime est devenue une pratique courante chez les femmes d'aujourd'hui, force est aussi de constater que le triangle pubien n'a pas pour autant disparu puisque une majorité de répondantes décident de ne pas le supprimer.
Il était maintenant sociologiquement très intéressant de voir comment les femmes percevaient l'épilation intime c'est-à-dire comment celles-ci définissaient une pratique à laquelle elles recourent régulièrement. C'était tout l'intérêt de la question portant sur la façon la plus pertinente dont les répondantes qualifieraient l'épilation intime.
Pas moins de 47% des répondantes voient dans l'épilation intime une pratique d'ordre esthétique devant parfaire la beauté corporelle. Vient ensuite l'épilation intime définie comme pratique érotique à laquelle souscrivent 22% des répondantes. L'épilation pubienne est ainsi rapportée au fantasme du partenaire et sera de nature à pimenter leur vie sexuelle.
Près de 17% des répondantes considèrent l'épilation pubienne comme une pratique d'ordre hygiénique devant permettre d'enlever un poil perçu comme "sale" ou "dégoûtant". On voit notamment là la manière dont nombre de jeunes femmes perçoivent très négativement leur pilosité et font donc tout pour y recourir.
Enfin, notons que 9% des répondantes voient dans l'épilation intime une pratique avilissante pour la femme probablement par le fait qu'elle la force à s'adapter aux fantasmes masculins. A l'inverse, l'épilation pubienne n'est pratiquement pas abordée sous l'angle féministe puisque seules 2% des répondantes estiment qu'il s'agit d'une pratique participant à la libération de la femme.
Des femmes sous influence ?
Alors que les femmes perçoivent très positivement l'épilation intime (pratique esthétique ou érotique pour une majorité, pratique jugée avilissante par une faible minorité), il convenait désormais de savoir si celles-ci la pratiquaient sous la pression ou sous l'influence de tiers ou de facteurs externes. Comme nous l'avons vu en introduction de ce blog, l'épilation intime est devenue une norme sociale à part entière laquelle fait naître une pression sociale s'exerçant sur les femmes contemporaines. Ce constat est corroboré par la quasi absence de répondantes déclarant ne jamais s'épiler du tout (4% des réponses seulement).
On note en premier lieu que la moitié des répondantes (49,86%) disent ne subir aucune influence et pratiquent l'épilation intime en accord avec leur seul et unique choix. Un tel chiffre, particulièrement élevé, laisse cependant entendre que 50% des répondantes, l'autre moitié donc, s'épilent le pubis en raison de la pression sociale s'exerçant à leur encontre.
C'est l'influence du partenaire qui est donc ensuite la plus citée recueillant 22% des réponses ce qui laisse entendre que la vie en couple favorise l'épilation intime puisque, sans partenaire, ces 22% de répondantes ne s'épileraient pas le pubis comme elle le font.
Suit l'influence des amies laquelle touche 14,50% des répondantes. Enfin, les magazines féminins, de par les nombreux articles consacrés à la question ainsi que les photos de modèles dénudées généralement épilées intégralement, influencent 10% des répondantes à pratiquer l'épilation intime. Notons que l'influence du cinéma, pour sa part, est quasi-nulle (1%).
Les autres zones corporelles épilées
Rappelons avant toute chose que 96% des répondantes disent s'épiler, au moins une fois dans l'année, le pubis (allant de l'épilation des seules bordures à l'épilation intégrale).
On note ainsi que l'épilation des jambes, partie du corps souvent exposée, est quasi-systématique (pratiquée par 99% des répondantes), tout comme l'épilation des aisselles (98% des répondantes) et des sourcils (84%, soit moins que pour l'épilation pubienne).
A l'inverse, seules 21% des répondantes disent s'épiler les bras, un chiffre à mettre en relation avec les 96% s'épilant au moins une fois par an le pubis. Dès lors, on peut conclure que l'épilation pubienne est véritablement rentrée dans les moeurs et que celle-ci est devenue, quelle que soit sa forme, incontournable pour les femmes du XXIème siècle
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