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Bienvenue sur ce forum mis à votre disposition par l'association Mouvement International pour une Ecologie Libidinale (M.I.E.L.) et ouvert le 21 juin 2006. Notre site : www.ecologielibidinale.org

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Que ce soit sous la forme du puritanisme ou de la pornographie, la répression sexuelle sévit toujours.
D'ailleurs, qui parmi nous est pleinement heureux dans sa sexualité ?
Mais aujourd'hui la norme publicitaire du "jouir-à-tout-prix" fait de l'insatisfaction sexuelle une honte inavouable - un tabou. Y aurait-il quelque chose de subversif à dire "je baise mal" ou "je me sens mal baisé" ?

Commençons peut-être par raconter nos frustrations, nos désirs inassouvis. Faisons de notre frigidité, de notre impuissance non une honte solitaire et privée mais une expérience à partager pour se dégager de la culpabilité individuelle et mieux identifier les sources de la répression.
Ecologie Libidinale
Sexualité et pathologie sociale (34 topics, 945 messages)
Topic "Hétéro ? Homo ? Bi ? Inter ? Sexualité ?" (Messages 1 à 25 sur 58) Fil RSS des messages de ce topic
Dernier message par pierregr, le 23/08 à 17:58:31
 
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Canna
http://r20.imgfast.net/users/2012/80/05/63/avatars/1020-2.jpg
inscrit le 16/03/2011
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le 22/05/2011 à 23:51:17
Acces au message Hétéro ? Homo ? Bi ? Inter ? Sexualité ?
Je viens de lire l'intervention de Naturalwoman, ici :
http://ecologielibidinale.les-forums.com/topic/357/le-viol-correctif-un-veritable-fleau/goto/7570/#
m7570

le 22/05/2011 à 18:36:25, naturalwoman a dit :
Dans la catégorie "homophobie", on peut aussi mettre la hiérarchisation des sexualités et les fameuses "origines" (sociales, culturelles, génétiques et j'en passe) de celles-ci. Des membres des "Dures à queer" ont eu la très bonne démarche d'aller interroger des hétérosexuels en leur posant les questions que l'on entend à longueur de vie (pourquoi tu es comme ça? Qu'est-ce que vous faites au lit? etc.) mais en remplaçant "homosexuels" par "hétérosexuels". Le résultat est tout simplement hilarant. Vos avis sont évidemment les bienvenus.

Je mets le lien de la vidéo:

http://tv.yagg.com/2011/05/22/mais-dou-viennent-et-qui-sont-les-heterosexuel-le-s/

Audrey, si tu passes par là... http://i.les-forums.com/ic/ic27.gif

et j'ai visionné cette vidéo.
Je trouve que ces questions sont de bonnes réponses aux propos des homophobes.

J'ai pensé que ce serait peut-être une bonne idée d'ouvrir un sujet sur l'homophobie et/ou sur ce reportage en élargissant le sujet à tous les individus quelque soit leur/s partenaire/s passé/s, présent/s et futur/s.

J'ai noté les questions posées que voici :
1. D'où pensez-vous que puisse provenir votre hétérosexualité ?
2. Quand et dans quelle circonstance avez-vous décidé d'être hétérosexuel/le ?
3. Se peut-il que votre hétérosexualité ne soit qu'une période difficile et troublante à passer ?
4. Vos parents savent que vous êtes hétéro ? Vos ami/e/s et vos collègues ?
5. A qui avez-vous avoué votre hétérosexualité ? Comment ont-ils réagit ?
6. Se peut-il que vous soyez hétérosexuel/le car vous craignez les personnes du même sexe ?
7. Que font au juste les hommes et les femmes au lit ensemble ?
8. Si vous n'avez jamais couché avec un partenaire du même sexe, comment savoir que vous ne préférez pas cela ?
9. Pourquoi les hétérosexuel/les se sentent-ils obligés de s'exhiber en public ?
10. Plus de la moitié des hétéros qui se marient cette année vont divorcer dans les 3 ans, pourquoi ?
11. Les relations hétérosexuelles sont-elles vouées à l'échec ?
12. -Les stats montrent que les lesbiennes ont le taux le plus bas de transmission d'infections sexuellement transmissibles- Est-ce réellement sain pour une femme de maintenir un style de vie hétérosexuel et de risquer de tomber malade ?
13. -La grande majorité des agressions sexuelles sur les enfants sont commises par des hétérosexuelLEs- Pensez-vous que vos enfants soient en sécurité avec des hétérosexuelLEs ?
14. -Si l'hétérosexualité est considérée comme normale...- Pourquoi y a t-il un nombre disproportionné d'hétérosexuelLEs dans les établissements de santé mentale ?
15. Devant la vie malheureuse que mènent les hétérosexuelLEs, souhaiteriez-vous à votre enfant d'être hétéro ?
16. Seriez-vous prêtE à faire appel à unE médecin ou psychologue si votre enfant venait à avoir des tendances hétérosexuelles ?
Q Bonus. Alors ce questionnaire vous en avez pensé quoi ?


Je n'ai pas respecté l'écriture exacte avec les "E" et "EL" parce que j'ai tapé sans regarder l'écran avec la vidéo. Si je trouve le temps de tout regarder à nouveau et de noter tout ceci correctement je le ferais...

J'ai envie de répondre à quelques unes de ces questions mais pas tout de suite puisque je vais aller dormir...

---
A vous qui lisez ce sujet, vous pouvez aussi consulter cet autre sujet : http://ecologielibidinale.les-forums.com/go/LeGenreMasculinFeminin/ car les notions de genre/sexe et de type de sexualité sont liées et que les conversations se recoupent un petit peu.
De plus, il y a parfois des références à cet autre sujet.

Message modifié le 04/06 à 14:32:09 par Canna.

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naturalwoman
inscrit le 26/05/2010
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le 23/05/2011 à 16:58:36
Acces au message Hétéro et Homo Sexualité
Très bonne initiative Canna, j'ai pensé le faire mais tu m'as devancée!

Cette enquête micro-trottoir repose sur le principe de la preuve par l'absurde: comment montrer aux homophobes ou du moins aux personnes qui, sans être homophobes, considèrent qu'être homosexuel/le relève de quelque chose de particulier, que leurs questions sont absurdes en les retournant contre eux. Pourquoi faudrait-il savoir, chercher ou établir d'où vient telle ou telle sexualité? On est ce que l'on est, c'est tout.

Un philosophe italien disait: "on ne demande pas les causes de l'hétérosexualité car personne ne cherche à l'éradiquer". Vouloir établir les "causes" de l'homosexualité c'est le début d'un projet visant à la faire disparaître, c'est-à-dire à briser des vies.
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Joker
Joker
"Les yeux qui voient la vraie beauté et la réelle richesse sont des yeux qui valent cher"
inscrit le 02/03/2011
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le 24/05/2011 à 05:54:27
Acces au message Hétéro et Homo Sexualité
J'ai tellement entendu des propos méprisant contre l'homosexualité. Comme une fois quand j'étais en secondaire 4, dans un des cours de morale le prof lance un débat la dessus, pour ou contre l'homosexualité ( sa venait du fait d'une femme américaine maintenant devenu homme qui avait encore son utérus et qui portait son enfant parce que sa femme ne pouvait pas)  il y avait au moin la moitié de la classe qui était contre! Yen a meme un qui disait que c'était pas naturel, contre nature. Quand meme! Dans pratiquement toutes les espèces de mammifères ,sinon toutes, il y a de l'homosexualité et de la bisexualté. Ca ne peut pas être contre nature!
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Audrey
inscrit le 11/03/2011
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le 24/05/2011 à 07:24:30
Acces au message Hétéro et Homo Sexualité
Si on m'avait donné une thune à chaque fois que j'ai entendu une stroumpferie concernant les homo....je vivrais heureuse sur mon ile privée !
et quand je dit stroumpferie, j'englobe la betise crasse, l'homophobie primaire (tient, c'est un pléonasme), l'inculture chronique, la mechanceté et tout le reste.
enfin...

edit....

Message modifié le 24/05 à 12:55:36 par Audrey.

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Canna
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inscrit le 16/03/2011
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le 24/05/2011 à 12:21:26
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le 23/05/2011 à 16:58:36, naturalwoman a dit :
Très bonne initiative Canna, j'ai pensé le faire mais tu m'as devancée! http://i.les-forums.com/ic/ic27.gif

Ah c'est qu'en regardant la vidéo, j'ai eu cette forte envie d'en parler

Si je me base sur ma propre expérience, on dira de moi que je suis hétérosexuelle mais je trouve que dire cela c'est me renvoyer à mon genre et à mon sexe et également pour mon partenaire.
Cela ne me plaît pas même si dans les faits (anatomie, chromosomes, etc.) je suis une femme et il est un homme.
Je considère que les limites des catégories femme et homme, hétérosexuelle et homosexuelle ne sont pas si nettes que cela...
En fait, j'aimerais que ces termes ne soient pas utilisés parce qu'ils nous mettent une étiquette et nous limitent, du moins dans l'esprit des gens...

Concernant les questions posées (je ne peux pas répondre à toutes tout de suite...), je comprends leur objectif cependant je voudrais déjà évoquer ce que m'inspirent celles-ci :

7. Il me semble que les gens veulent des règles, des schémas à suivre, etc. et ils ne veulent pas décider seuls.
On en revient au fait que les gens ne veulent pas s'écouter ou se sentir capable de faire ce que bon leur semble, juste ce qu'ils ressentent sur le moment, rechercher leur plaisir à eux et à leur partenaire, etc. indépendamment de ce que pense et/ou dicte le voisin, la religion, la société, le livre de A, le grand scientifique B, etc.

12. Je n'aime pas ces statistiques (j'ai déjà parlé de mon problème avec les statistiques ailleurs) et cette question qui semble insinuer des choses ne me plaît pas trop...
Utiliser les mots "sain", "risquer" et "malades" me fait penser au discours ambiant qui veut nous effrayer face à l'avenir et nous médicaliser à outrance. Si nous sommes attirés l'un par l'autre et qu'il s'agit d'un lui ou d'une elle, je ne penserais pas aux statistiques, à ce que veulent les médecins, la sécurité sociale, la société, ces personnes, etc. Je vais vers lui ou elle et nous ferons ce que nous aurons décidé de faire et surtout ce qui nous fera plaisir.

14. Vous vous en doutez, je n'aime pas le mot "normale"...

---
Hier, je crois avoir vu dans ma ville, la jeune femme que l'on voit tout à la fin et qui pose les questions... Il est possible qu'elle vive ici mais parfois je me dis que mon cerveau me joue des tours...
---
Audrey, les mots dérivés du mot en 3 lettres me dérange toujours autant...
=> Merci !

Message modifié le 24/05 à 13:03:19 par Canna.

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Audrey
inscrit le 11/03/2011
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le 24/05/2011 à 12:57:21
Acces au message Hétéro et Homo Sexualité
le 24/05/2011 à 12:21:26, Canna a dit :
Audrey, les mots dérivés du mot en 3 lettres me dérange toujours autant... http://i.les-forums.com/ic/ic37.gif


bouuuuh !


corrigé
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naturalwoman
inscrit le 26/05/2010
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le 24/05/2011 à 15:27:29
Acces au message Hétéro et Homo Sexualité
Comme une fois quand j'étais en secondaire 4, dans un des cours de morale le prof lance un débat la dessus, pour ou contre l'homosexualité ( sa venait du fait d'une femme américaine maintenant devenu homme qui avait encore son utérus et qui portait son enfant parce que sa femme ne pouvait pas)  il y avait au moin la moitié de la classe qui était contre!


Genre, comme être pour ou contre les Noirs?

Oui, je vois de qui tu parles, son nom m'échappe (la personne à partir de qui est parti le débat sur l'homosexualité). Joker, ton exemple est très intéressant, car dans l'esprit des gens homosexualité et transsexualisme c'est pareil, ou du moins c'est dans le même sac de bizarreries. Or, ce n'est pas le cas. Une personne transsexuelle s'identifie comme appartenant à l'autre sexe. On fait en anglais la différence entre Male-to-Female (MTF), donc un homme (biologique) qui s'identifie comme étant une femme et qui souhaite - selon les cas - devenir biologiquement une femme; de même, Female-to-Male (FTM) désigne une femme (biologique) qui s'identifie comme étant un homme et souhaite également devenir biologiquement un homme (ex: le fils de Cher, Chaz Bonno). De savoir quelle est leur sexualité, c'est variable:

- si la MTF est attirée par les hommes, alors logiquement elle est hétérosexuelle; si elle est attirée par les femmes, elle est homosexuelle;
- et si le FTM est attiré par les hommes, il est homosexuel, et hétérosexuel s'il est attiré par les femmes.

D'ailleurs, j'ai remarqué que paradoxalement les transsexuels jouaient à fond le jeu du genre (je sais, on a développé ce thème dans un autre topic...), ils veulent à tout prix correspondre au genre qui découle du sexe biologique qu'ils revendiquent. Ce qui ne m'enthousiasme pas du tout...

Si on m'avait donné une thune à chaque fois que j'ai entendu une stroumpferie concernant les homo....je vivrais heureuse sur mon ile privée !
et quand je dit stroumpferie, j'englobe la betise crasse, l'homophobie primaire (tient, c'est un pléonasme), l'inculture chronique, la mechanceté et tout le reste.
enfin...


C'est clair! On serait les maîtres/maîtresses du monde financier...


12. Je n'aime pas ces statistiques (j'ai déjà parlé de mon problème avec les statistiques ailleurs) et cette question qui semble insinuer des choses ne me plaît pas trop...
Utiliser les mots "sain", "risquer" et "malades" me fait penser au discours ambiant qui veut nous effrayer face à l'avenir et nous médicaliser à outrance. Si nous sommes attirés l'un par l'autre et qu'il s'agit d'un lui ou d'une elle, je ne penserais pas aux statistiques, à ce que veulent les médecins, la sécurité sociale, la société, ces personnes, etc. Je vais vers lui ou elle et nous ferons ce que nous aurons décidé de faire et surtout ce qui nous fera plaisir.


Tu prends la question au premier degré, Canna. Le but n'est pas d'insinuer quoi que ce soit, mais juste de mettre le discours hétérosexiste devant ses contradictions et ses limites. On prétend que l'homosexualité est source de maladies, or, c'est parfaitement le cas de l'hétérosexualité. Le sida est vu comme étant une maladie de pédés, or les chiffres montrent que les hétérosexuels sont plus touchés que les homosexuels. En revanche, on constate que les homosexuels (hommes) sont sur-représentés par rapport à leur proportion sur la population mondiale. Évidemment, les chiffres ne sont pas exhaustifs, il reste toujours des cas de gens atteints non recensés. Mais les grandes tendances sont connues.

Si t'as des questions...

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naturalwoman
inscrit le 26/05/2010
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le 24/05/2011 à 15:34:47
Acces au message Hétéro et Homo Sexualité
9. Pourquoi les hétérosexuel/les se sentent-ils obligés de s'exhiber en public ?


Pour développer un peu cette question très intéressante, je mets ici un article de l'excellent Louis-Georges Tin. La partie la plus intéressant est le paragraphe "L'hétérosexisme: un prosélytisme qui s'ignore". Je souligne.

Le « prosélytisme homosexuel »

Anatomie d’un lieu commun homophobe

par Louis-Georges Tin, Novembre 2010

Il en va de l’homophobie comme de l’islamophobie : elle prend souvent la forme magnanime de la tolérance, consistant à accorder le droit de vivre tout en refusant la condition d’une vie vraiment vivable : le plein droit à la visibilité. « Faites ce que vous voulez chez vous » (priez le Dieu que vous voulez, couvrez vos cheveux comme vous l’entendez, ou couchez avec qui bon vous semble), mais « ne nous imposez pas vos choix dans l’espace public » ! [1] C’est le propre de tout groupe dominé et discriminé que de se voir ainsi reprocher des comportements admis sans le moindre commencement de discussion quand il s’agit des dominants : le simple fait de ne pas se cacher devient un exhibitionnisme malséant, celui de ne pas avoir honte devient une arrogance insupportable, entrouvrir les pages d’un passé occulté devient une étouffante « overdose mémorielle », ne pas se laisser maltraiter en silence devient une complaisante « victimisation » et se regrouper pour se défendre – ou simplement pour le plaisir – devient un dangereux « communautarisme »... Bref : le simple fait d’être visible et audible devient un intolérable « prosélytisme »... C’est à ce type de grief, dans le cas spécifique du discours homophobe, qu’est consacré le texte qui suit, extrait d’un indispensable Dictionnaire de l’homophobie coordonné par Louis-Georges Tin.

« Un droit à l’homosexualité (...) ne légitime pas pour autant le prosélytisme homosexuel. » (Christine Boutin)

« Il faut sanctionner le prosélytisme homosexuel. » (Jean-Marie Le Pen)

Tiré du vocabulaire religieux, où il désigne le zèle déployé pour répandre la foi et faire des adeptes, le concept de prosélytisme est l’un des lieux communs de la rhétorique homophobe. À travers les connotations péjoratives attachées à ce terme, l’homosexualité apparaît comme une sorte de secte souterraine désireuse de s’étendre, un réseau insidieux et néanmoins très puissant, traversant les milieux sociaux et les nations diverses. Il s’agirait ainsi d’un complot universel, de plus en plus visible du reste, ayant pour but de corrompre les mœurs afin d’affaiblir les populations, sans doute pour mieux les dominer, les exploiter.

L’homosexualité, une « contre-religion »

Par ailleurs, cette idée de prosélytisme homosexuel permettrait enfin d’expliquer la « prolifération » paradoxale des homosexuels en dépit de leur stérilité supposée :

« Ils ont beau ne pas se reproduire, on en voit davantage chaque année » (Tristan Bernard).

Quoi qu’il en soit, sous des formes plus ou moins différentes, cet argument du prosélytisme s’est particulièrement développé aux grandes époques de « chasse aux sorcières » afin de justifier les purges mises en œuvre :

- à la fin du Moyen Âge, par exemple, contre les bougres (le terme désignant au départ une « hérésie » originaire de Bulgarie) ;

- au vingtième siècle, dans l’Allemagne nazie notamment ;

- en Union soviétique ou sous le maccarthysme.

La métaphore qui sous-tend l’idée d’un prosélytisme homosexuel est donc liée au départ à l’idée d’une contre-religion, bien entendu hérétique, dont les adeptes tenteraient de répandre le culte contre-nature. Même si elle paraît archaïque, cette phraséologie n’en est pas moins fréquente aujourd’hui encore, dans les courants de la droite religieuse aux États-Unis, dans les milieux fondamentalistes proches de l’Opus Dei, notamment en Amérique latine, et en France également, dans certains mouvements chrétiens, charismatiques ou intégristes.

Ainsi, en 1998, lors de la conférence annuelle de l’association Concerned Women for America, Wilma Lefwich évoquait l’existence d’un complot international visant à

« abolir la souveraineté des États-Unis, interdire aux chrétiens l’exercice de leur foi et réduire la population américaine grâce à une généralisation de l’avortement, la stérilisation des mères de familles nombreuses et la promotion de l’homosexualité ».

De même, dans un livre de William Dannemayer, souvent cité par la droite religieuse, Shadow in the land : Homosexuality in America, les gais et les lesbiennes apparaissent comme une sorte d’armée de Gengis Khan, et l’auteur affirme :

« Nous devons défaire l’homosexualité militante, sinon elle nous envahira. »

Dans un style à peine différent, dans son livre sur Le “Mariage” des homosexuels ?, Christine Boutin parle régulièrement des « adeptes de l’homosexualité », d’une sorte de culte homosexuel, et même de la « propagande homosexuelle », terminologie trahissant la rémanence des conceptions médiévales où les sodomites apparaissaient comme les membres effrayants de sectes maléfiques cherchant à recruter de nouveaux initiés.

De là, du reste, en langue française, un certain nombre d’expressions telles que « hérésie en amour », très courante sous l’Ancien Régime, et bien d’autres qui ont encore plus ou moins cours aujourd’hui :

- « être de la chapelle » ;

- « être de la confrérie » ;

- « en être » ;

- « être converti à l’homosexualité » ;

- « homosexuel repenti ».

Conversion, inversion, perversion

Mais à partir du dix-neuvième siècle, le paradigme religieux et moral faisant de la sodomie un péché ou un vice semble de plus en plus concurrencé par le discours médical et psychiatrique qui voit dans l’homosexualité l’effet d’une nature pathologique, conception dont Michel Foucault a jadis analysé le développement historique.

Dans ces conditions, les nouvelles théories innéistes issues de la médecine auraient pu frapper d’obsolescence les anciennes représentations religieuses et morales, où l’homosexualité apparaissait comme une disposition acquise sous influence pernicieuse et prosélyte : en réalité, les deux visions continuent à cohabiter, les individus homosexuels étant perçus de manière paradoxale comme des malades vicieux qui cherchent à « enseigner » leur maladie.

De fait, loin d’être abolie par le discours « scientifique », l’accusation de prosélytisme semble même confirmée par certaines théories médicales qui distinguent clairement l’inversion, pathologie mentale ou tare congénitale, de la perversion, qui serait une sorte de maladie volontaire, inversion délibérée de soi, mais aussi des autres :

- les invertis seraient plutôt à plaindre ;

- en revanche, les pervers, qui sont des pervertis, bientôt pervertisseurs, constitueraient un péril véritable du fait même de leur prosélytisme.

Avec cette médicalisation du concept de perversion, bientôt relayé, non sans ambiguïté, par la psychanalyse, le prosélytisme homosexuel se trouve donc doublement disqualifié par la morale religieuse et par le discours médical, qui se renforcent mutuellement dans la construction d’une nouvelle rhétorique homophobe.

En France, ce nouveau discours qui envahit l’espace social se manifeste de manière emblématique dans le champ littéraire, la littérature étant souvent perçue comme un des vecteurs privilégiés du prosélytisme homosexuel.

Ainsi, à l’occasion d’un article véhément de Paul Souday, critique littéraire au Temps, contre Les Faux Monnayeurs d’André Gide et contre cette « tendance » de plus en plus insupportable, la revue Marges lance en 1926 une consultation générale sur « la préoccupation homosexuelle » dans les lettres françaises de ce temps. De nombreux auteurs y répondent, Mauriac, Drieu La Rochelle, Barbusse, Willy entre autres, et pour beaucoup d’entre eux cette « préoccupation » croissante est manifestement une forme de prosélytisme : Barbusse par exemple parle d’une « phalange d’homosexuels décadents ».

Pour Gérard Bauer :

« Il n’est pas niable que les homosexuels n’aient pris présentement de l’assurance et le ton d’un prosélytisme audacieux »  [2]

Pour Pierre Dominique :

« L’extrême liberté des mœurs modernes, et la faiblesse ou l’inexistence des morales religieuse, naturelle ou civique laissent le champ libre à ce prosélytisme. Et du coup, nombre de gens qui sont normaux physiologiquement deviennent, sous l’action de ces curieux apôtres, des homosexuels par curiosité ».

Camille Mauclair fustige quant à lui ces « apôtres de leur vice, obéissant au désir d’apostolat public, concomitant à leur état mental et sexuel » :

« L’inverti veut convertir. De là une littérature spéciale ».

Pour Charles-Henry Hirsch :

« Les médecins et les législateurs devraient s’entendre pour parer à la propagation de cette dégoûtante aberration : la maison de santé pour les irresponsables ; la prison pour les entraîneurs conscients ».

Ces quelques phrases, qui reflètent assez bien l’état de l’opinion sur cette question et notamment le lien entre inversion, perversion et conversion, font apparaître la prégnance dans le discours social du topos concernant un prosélytisme homosexuel, ainsi que l’articulation singulière des conceptions morales et médicales sur ce sujet.

La répression : une « légitime défense »

Dès lors, cette vision n’a cessé de se répandre tout au long du vingtième siècle, donnant lieu à des persécutions tout à fait dramatiques, notamment sous le Troisième Reich. En effet, dans sa formulation médico-morale, la question homosexuelle constitue une préoccupation importante dans la pensée de Himmler qui entend préserver la jeunesse aryenne d’un prosélytisme dont l’audace insidieuse risque fort d’avilir la nation tout entière : il tente de « guérir » ceux qui peuvent l’être, les autres étant envoyés dans les camps de concentration.

Mais cet argument revient également dans l’idéologie communiste, avec souvent des formulations tout à fait comparables dans leur violence et dans leurs conséquences, et aussi dans de nombreux discours à l’époque de McCarthy. Bien entendu, il ne s’agit pas ici de comparer des régimes tout à fait dissemblables, mais de signaler la récurrence remarquable d’un même topos dans des contextes pourtant très différents, tous liés cependant à l’exacerbation d’un nationalisme impérieux, soucieux de préserver et d’augmenter à tout prix la puissance d’un pays, quitte à sacrifier les libertés individuelles sur l’autel d’une ratio sexualis, érigée en raison d’État.

Mais au-delà des régimes nationalistes, policiers, autoritaires ou dictatoriaux, cette idée d’un prosélytisme homosexuel s’est aussi développée dans des États plus libéraux, dans la mesure où elle permettait d’étendre la portée des condamnations homophobes susceptibles de s’y exercer. En effet, en tant que telles, les pratiques homosexuelles sont souvent difficiles à prouver et à sanctionner, surtout lorsqu’elles ne sont pas officiellement interdites par la loi. En revanche, sous l’inculpation de prosélytisme, de très nombreux actes ou discours, et notamment les journaux homosexuels, peuvent être condamnés en toute légalité, ce qui relativise beaucoup le degré de liberté dont jouit l’homosexualité de facto dans de nombreux pays où elle est dépénalisée de jure.

Ainsi, de nos jours, l’armée française n’interdit pas les pratiques homosexuelles, évidemment. Cependant, tout légionnaire accusé de « prosélytisme » homosexuel est susceptible d’être exclu du rang.

De même, en Angleterre, les pratiques homosexuelles ont été progressivement dépénalisées à partir de 1967. Néanmoins, la clause 28 votée en 1988 interdit toute « promotion » de l’homosexualité dans les écoles, c’est-à-dire, concrètement, tout discours sur le sujet n’affirmant pas a priori le caractère répréhensible de ces pratiques.

Pareillement, en 1996, sous la pression de l’Europe, le Parlement de la nouvelle démocratie roumaine a voté la dépénalisation des relations homosexuelles. Cependant, la nouvelle loi stipule que « toute personne ayant incité, par la séduction ou tout autre moyen, une personne à avoir avec elle des relations homosexuelles, ayant formé des associations de propagande ou fait, sous quelque forme que ce soit, du prosélytisme à cette fin » est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.

Dans ce dernier cas tout à fait exemplaire, le nouveau Code est même potentiellement plus répressif que l’ancien puisque s’il ne condamne plus les actes, il punit en revanche les incitations, les séductions, les associations, les discours, les intentions, etc. Bref, toute idée même de vie homosexuelle.

Dans ces conditions, l’argument du prosélytisme fonctionne un peu comme les accusations d’indécence, d’attentat à la pudeur, d’outrage aux bonnes mœurs, de trouble de l’ordre public, fût-ce au domicile privé, qui, habilement, permettent de condamner l’homosexualité en fait lorsqu’elle n’est pas condamnable en droit. Bien qu’ils apparaissent a priori comme une forme euphémisée de rhétorique homophobe, ces discours répressifs, régulièrement employés dans de nombreux pays, sont en réalité d’autant plus rigoureux qu’ils permettent une mise en œuvre policière floue, par conséquent arbitraire, toute existence homosexuelle, à la limite, pouvant être interprétée par une police un peu zélée comme une forme de prosélytisme, par conséquent criminelle.

Une nouvelle hantise : la « sinistre » culture gay

Au fond, avec ce problème de l’interprétation, c’est la définition même du prosélytisme homosexuel qui se trouve posée. Or, depuis une vingtaine d’années, elle s’est profondément modifiée. À travers les discours, et souvent les injures, un front nouveau se manifeste : à l’idée ancienne d’un prosélytisme sexuel s’ajoute désormais l’idée d’un prosélytisme culturel, la culture gaie et lesbienne étant objectivement plus visible qu’autrefois. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si cette accusation cristallise régulièrement autour de la marche de la fierté gaie et lesbienne. Dans cette perspective, plus encore qu’une sexualité, c’est un style de vie, des options politiques et, pour ainsi dire, une certaine philosophie qui se voient condamnés.

Or ce prosélytisme nouveau semble plus redoutable encore que l’ancien. Autrefois du moins, la propagande se faisait, honteuse et misérable, dans les bas-fonds, dans les lieux interlopes, se limitant au sexe. Aujourd’hui, elle s’étale au grand jour, sur les boulevards, à la télévision, bref, comme l’écrit, indigné, M. Lécuyer :

« Sodome réclame droit de cité » [3]

Et cela, en dépit des rappels à la discrétion de M. Finkielkraut et des « entrepreneurs de morale » en tous genres.

Le prosélytisme nouveau est donc d’autant plus efficace que cette culture paraît gaie, justement, et c’est là le malheur. C’est d’ailleurs l’idée que tentent souvent de combattre certains mouvements chrétiens, notamment les ex-gays aux États-Unis, comme en témoigne le livre de Tim LaHaye, au titre évocateur : The Unhappy gays.

Pour STRAIGHT (Society To Remove All Immoral Godless Homosexual Trash), association chrétienne promouvant l’hétérosexisme et combattant l’homosexualité, les gais sont en fait des SAD ( « Sodomites Against Decency » ), c’est-à-dire fondamentalement des gens misérables, dans tous les sens du mot. De même, en France, dans un témoignage éloquent publié sous le titre Ne deviens pas gay tu finiras triste, l’auteur anonyme, homosexuel « repenti », conclut en affirmant :

« Je vise en effet les inconnus qui protègent l’illusion que l’homosexualité est une voie comme une autre vers le bonheur et, plus qu’à la protéger, cherchent à la répandre. »

Le prosélytisme gai et lesbien qui cherche à répandre l’idée d’une fierté et d’un bonheur possibles serait donc mensonger, et en tout cas, insupportable pour certaines personnes.

Ainsi, au-delà même de la question du « recrutement » sexuel proprement dit, dont l’absurdité semble aujourd’hui plus ou moins établie, si le fait pour les gais et les lesbiennes d’affirmer leurs libertés, leurs droits et leurs cultures constitue une forme de prosélytisme, alors oui, il faut bien reconnaître l’existence d’un prosélytisme homosexuel, tout à fait comparable en somme à tous les mouvements culturels, sociaux ou politiques en général.

L’hétérosexisme : un prosélytisme qui s’ignore

En ce sens, toute affirmation minoritaire, qu’elle soit régionale, noire, juive, arabe, ou autre, apparaîtra forcément comme une action prosélyte. La culture dominante jouit en effet du privilège épistémologique de la transparence à soi, qui permet de dénoncer comme propagande toute proposition alternative, hétérodoxe ou minoritaire, la position majoritaire apparaissant au contraire comme naturelle, obvie, allant de soi.

Dès lors, cet argument du prosélytisme homosexuel révèle chez ceux qui l’utilisent la volonté d’imposer un ordre symbolique aux injonctions hétérosexistes à la fois évidentes et invisibles, occultant par là même le fait indéniable du prosélytisme hétérosexuel, dont André Gide avait déjà révélé l’inconséquence dans Corydon :

« Songez que, dans nos sociétés, dans nos mœurs, tout prédestine un sexe à l’autre ; tout enseigne l’hétérosexualité, tout y invite, tout y provoque, théâtre, livre, journal, exemple affiché des aînés, parade des salons, de la rue. Si l’on ne devient pas amoureux avec tout ça, c’est qu’on a été mal élevé, s’écrie plaisamment Dumas fils dans la préface de La Question d’argent. Quoi ! Si l’adolescent cède enfin à tant de complicité ambiante, vous ne voulez pas supposer que le conseil ait pu guider son choix, la pression incliner, dans le sens prescrit, son désir ! Mais si, malgré conseils, invitations, provocations de toutes sortes, c’est un penchant homosexuel qu’il manifeste, aussitôt vous incriminez telle lecture, telle influence (et vous raisonnez de même pour un pays entier, pour un peuple) ; c’est un goût acquis, affirmez-vous ; on le lui a appris, c’est sûr. »

Par conséquent, dans la mesure où les hétérosexuels sont en fait des prosélytes qui s’ignorent, l’accusation de prosélytisme pourrait également être reprochée aux deux parties en présence : oui, les gais et les lesbiennes sont prosélytes, mais les hétérosexuels le sont bien davantage, sans le savoir, et qui plus est, en accusant les homosexuels de l’être, alors qu’eux-mêmes, etc., et l’on pourrait ainsi poursuivre fort longtemps un débat tout à fait oiseux.

En réalité, la question n’est pas là. Il ne s’agit pas de savoir si les homosexuels sont prosélytes ou pas, ou si les hétérosexuels le sont également, et même davantage, car le mot prosélytisme ne désigne pas un fait objectif, mais un jugement de valeur. À travers l’argument du prosélytisme se jouent des rapports de force symboliques dont la légitimité est bien sûr l’enjeu fondamental. Les connotations péjoratives attachées au vocable présupposent un contenu illégitime.

Or, de deux choses l’une :

- soit l’homosexualité est légitime, et son expression sociale, culturelle et politique l’est également ;

- soit l’homosexualité est illégitime, et son expression, en effet, n’est que prosélytisme abusif.

Et c’est là qu’achoppent en général les conservateurs comme Christine Boutin, qui affirme de manière tout à fait symptomatique :

« Un droit à l’homosexualité (...) ne légitime pas pour autant le prosélytisme homosexuel. »

En réalité, à travers cette déclaration, il est clair que Christine Boutin pense ce « droit à l’homosexualité » dans une logique de tolérance, c’est-à-dire en somme qu’elle ne le reconnaît pas du tout en tant que droit. Et le problème est là. Si l’homosexualité n’est que tolérée, les discours gais et lesbiens risquent fort d’apparaître toujours déjà comme une forme de prosélytisme, nécessairement abusive, voire condamnable, comme le voudrait Jean-Marie Le Pen. Si l’homosexualité est une disposition légitime, l’idée même d’un prosélytisme homosexuel doit être tenue pour ce qu’elle est : un concept politiquement dangereux, mais intellectuellement ridicule.
P.-S.

Ce texte est extrait du Dictionnaire de l’homophobie, paru sous la direction de Louis-Georges Tin aux Presses Universitaires de France en 2003. Nous le publions avec l’amicale autorisation de son auteur. Le titre et les intertitres sont rajoutés par le collectif Les mots sont importants.

Éléments bibliographiques :

Foucault, Les Anormaux, Cours au Collège de France, Paris, Gallimard - Le Seuil, 1999.

Gide André, Corydon, Paris, Gallimard, 1926.

Herman Didi, The Antigay Agenda, Chicago-Londres, Univ. of Chicago Press, 1997.

Krinsky Charles, “ Recruitment Myth ”, in Haggerty Georges E. (dir.), Gay Histories and Cultures, New York - Londres, Garland, 2000.

Lever Maurice, Les Bûchers de Sodome, Paris, Fayard, 1985.

Les Marges, mars-avril 1926, réédition dans les Cahiers GaiKitschCamp, Lille, 1993, no 19.

Rich Adrienne, “La Contrainte à l’hétérosexualité et l’existence lesbienne”, Nouvelles questions féministes, 1981, n°1.

Tin Louis-Georges, “L’Invention de la culture hétérosexuelle”, Les Temps modernes, 2003.

Wittig Monique, La Pensée straight, Paris, Balland, 2001.


Source: http://lmsi.net/Le-proselytisme-homosexuel

Il y a des perles de haine magnifiques dans ce texte! Ne boudez pas votre plaisir!

Message modifié le 24/05 à 15:36:54 par naturalwoman.

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naturalwoman
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le 24/05/2011 à 15:53:53
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7. Il me semble que les gens veulent des règles, des schémas à suivre, etc. et ils ne veulent pas décider seuls.
On en revient au fait que les gens ne veulent pas s'écouter ou se sentir capable de faire ce que bon leur semble, juste ce qu'ils ressentent sur le moment, rechercher leur plaisir à eux et à leur partenaire, etc. indépendamment de ce que pense et/ou dicte le voisin, la religion, la société, le livre de A, le grand scientifique B, etc.


Il ne s'agit pas de cela ici. Cette question est un renvoie de balle à ceux qui demandent aux lesbiennes ce qu'elles font au lit. Parce que la sexualité féminine en générale est niée, réduite au rôle de la "passivité". Donc, comme dans l'esprit des gens, femme = passive, ils ne conçoivent pas ce que deux femmes peuvent faire ensemble. Alors qu'on fait comme eux, quoi! Ni plus ni moins.
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Canna
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le 24/05/2011 à 23:06:07
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Naturalwoman, je trouve ce que tu écris très intéressant
Je n'ai pas encore tout lu et pas encore écrit toutes mes réponses alors je poste déjà ce qui suit

J'ai oublié de préciser que mes remarques concernant les différentes questions sont écrites en pensant aux questions qui seraient posées à un/des individu/s quelque soit leur genre, sexe, sexualité, etc.
Et en fait, peu importe qui pose la question à qui, ce qui reste c'est la question elle-même et ce qu'elle nous apprend concernant la personne qui la pose...

Demander ce que l'on fait exactement au lit (et d'ailleurs pourquoi pas ailleurs ?) c'est faire preuve de curiosité mais aussi dire que l'on arrive pas à imaginer ce qui pourrait s'y passer...
Et pourquoi vouloir l'imaginer ? Lorsqu'on partage une étreinte intime avec une autre personne, il n'y a pas à penser, nous sommes avec cette personne, à cet instant précis et il n'y a aucune règle, aucune routine, c'est comme nous le voulons ici et maintenant.

le 24/05/2011 à 15:53:53, naturalwoman a dit :
Alors qu'on fait comme eux, quoi! Ni plus ni moins.

Je ne suis pas vraiment d'accord...
Je ne sais pas ce que font les autres (tous ces individus différents qui vivent sur notre planète) et cela ne m'intéresse pas.
De plus, si l'on me dit que je fais comme eux alors il va falloir me préciser la personne, le lieu, le jour et l'heure exacte...
La société me renvoie le fait que je suis une femme hétérosexuelle et dont les étreintes intimes se passeraient comme ceci avec un homme hétérosexuel, je ne veux pas de cette étiquette.
Je voudrais qu'il n'y ait pas d'étiquette sur les personnes ou sur les étreintes intimes.

Je crois qu'il ne faut pas seulement renvoyer les mêmes questions mais qu'il faut déconstruire complètement un questionnement qui à mon avis n'a aucun sens...
Poser ces questions à l'un ou à l'autre groupe n'a pas de sens, on ne devrait pas se poser ces questions au sujet des autres et de ce qu'ils font et de la façon dont ils vivent leur vie.
Oui, je me répète un peu

Naturalwoman, ce que tu expliques au sujet des MTF et FTM me semble bien complexe...
Et si, au lieu de dire que cette personne ceci et cela, on disait cette personne s'appelle A et celle-ci s'appelle B et toutes les 2, je les apprécient, elles sont différentes, ont leurs propres caractéristiques et c'est vraiment bien comme cela

Je sais dans quelle société je vis mais est-ce par que certains veulent mettre les autres dans des cases, qu'ils sont étroit d'esprit, etc. que je dois faire de même ?
Mon sexe, mon genre, mes étreintes intimes, etc. ne regardent que moi et personne n'a le droit de me dire que je suis comme cela et que je dois faire comme ceci et pareillement pour les autres.
En fait, après mon 1er post dans ce sujet je voulais modifier le titre et mettre "hétéro ? homo ? sexualité ?" pour dire qu'il y a ni d'hétéro, ni d'homo, ni de sexualité car chacun choisit pour soi ou plutôt ne choisit pas mais est simplement lui/elle-même et fait ce qu'il/elle a envie, il est donc inutile de faire des catégories.

le 24/05/2011 à 15:27:29, naturalwoman a dit :
je sais, on a développé ce thème dans un autre topic...

Exprimes-toi sans contrainte
Personnellement je trouve que les sujets se recoupent alors nous sommes presque obligés de parler aussi du genre, du sexe et du sexisme.
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Joker
Joker
"Les yeux qui voient la vraie beauté et la réelle richesse sont des yeux qui valent cher"
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le 25/05/2011 à 03:28:07
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"Genre, comme être pour ou contre les Noirs?"

Oui on en a fait un aussi sur les autres races. Il ny a eu, si je me rappelle bien, qu'une seule personne à être raciste dans la classe Une grosse fatiguante qui n'a jamais vu un noir de sa vie et elle est raciste

J'ai trouver le nom de l'homme enceinte : Thomas Beatie
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Audrey
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le 25/05/2011 à 06:58:58
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le 24/05/2011 à 15:27:29, naturalwoman a dit :
[
http://i.les-forums.com/ic/ic15.gif C'est clair! On serait les maîtres/maîtresses du monde financier...


les Maîtresses/Maîtres du monde...tout court !!!

le 24/05/2011 à 15:53:53, naturalwoman a dit :
Donc, comme dans l'esprit des gens, femme = passive, ils ne conçoivent pas ce que deux femmes peuvent faire ensemble. Alors qu'on fait comme eux, quoi! Ni plus ni moins.


Chuuuuuut malheureuse, tu vas casser le mythe.
C'est clair, on fait comme les hétéros...mais en mieux

Message modifié le 25/05 à 07:08:47 par Audrey.

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naturalwoman
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le 25/05/2011 à 19:31:31
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Demander ce que l'on fait exactement au lit (et d'ailleurs pourquoi pas ailleurs ?) c'est faire preuve de curiosité mais aussi dire que l'on arrive pas à imaginer ce qui pourrait s'y passer...
Et pourquoi vouloir l'imaginer ? Lorsqu'on partage une étreinte intime avec une autre personne, il n'y a pas à penser, nous sommes avec cette personne, à cet instant précis et il n'y a aucune règle, aucune routine, c'est comme nous le voulons ici et maintenant.


Lorsque des hétéros nous demandent ce qu'on fait au lit nous lesbiennes, ils ne pensent pas à tout cela. La question leur est retournée dans la vidéo pour montrer son absurdité justement.

Je ne suis pas vraiment d'accord...


Ce que je voulais dire, c'est qu'on fait l'amour de la même façon, par les mêmes actes. Selon le mythe justement, entre deux femmes il n'y a pas de pénétration. Rien n'est plus faux... N'est-ce pas Audrey?

Je crois qu'il ne faut pas seulement renvoyer les mêmes questions mais qu'il faut déconstruire complètement un questionnement qui à mon avis n'a aucun sens...
Poser ces questions à l'un ou à l'autre groupe n'a pas de sens, on ne devrait pas se poser ces questions au sujet des autres et de ce qu'ils font et de la façon dont ils vivent leur vie.


Si justement, ça a un sens, car il s'agit là de montrer à quel point ces questions sont stupides et absurdes. Tu décris là un monde utopique, en attendant nous vivons dans un monde qui nous sommes de nous justifier par rapport à notre nature, alors que les hétérosexuels ne sont pas soumis à cet impératif.

Contrairement à toi, je ne prône pas la suppression des catégories, les hommes, les femmes, les intersexués, les homo, les hétéro, les bis, les trans, tous ces groupes existent. On doit avoir le droit de s'en revendiquer, tout comme on doit avoir le droit de refuser de correspondre à une de ces catégories. Il faut laisser le choix dans les deux sens. Personnellement, je me revendique pleinement comme femme et comme homosexuelle, et je veux qu'on me reconnaisse comme telle.

@ Audrey,

Allons... En mieux, je sais pas, j'ai pas comparé...
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Canna
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le 25/05/2011 à 23:45:38
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J'ai bien compris les intentions de cette vidéo et c'est pour cela que je la trouve intéressante et je me dis que personne ne devrait poser ce genre de questions aux homosexuel/le/s ou aux autres personnes que la société veut pointer du doigt.

La société et notamment les médias véhiculent des normes et valeurs auxquelles nous devrions adhérer... On veut nous faire croire qu'il y a une voie à suivre alors que c'est faux Il y en a un nombre incalculable et mêmes certaines que les autres n'arrivent peut-être même pas à imaginer...
Et si nous n'adhérons pas et que nous n'en avons même pas honte, on nous regarde de travers, nous questionne et nous demande de nous justifier.
Et je me dis que ce n'est pas parce qu'on veut nous faire baisser le regard, répondre à leurs questions et à leurs attentes, que nous devons le faire.
Ce sont eux qui ont un problème, qui sont choqués, intolérants, etc. alors que nous nous allons bien, nous vivons tout simplement comme nous le souhaitons.
Et voici un nouvelle citation franco-québécoise ou québéco-française :
La vérité choque et blesse (ou inversement)

Merci Joker !

Je suis bien évidemment d'accord, tout le monde doit choisir pour soi-même mais concernant l'appartenance à des catégories, je m'interroge...
Accepterais-tu de me dire pourquoi être Naturalwoman, n'est pas suffisant ? Pourquoi te présenter comme Naturalwoman et une femme et une homosexuelle ?
J'essaie de comprendre ton point de vue, pas de le critiquer.
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Audrey
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le 26/05/2011 à 07:11:03
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le 25/05/2011 à 19:31:31, naturalwoman a dit :

Ce que je voulais dire, c'est qu'on fait l'amour de la même façon, par les mêmes actes. Selon le mythe justement, entre deux femmes il n'y a pas de pénétration. Rien n'est plus faux... N'est-ce pas Audrey? http://i.les-forums.com/ic/ic11.gif


Bah..c'est l'image un peu glamour paillettes qu'on essaye de nous/vous vendre... heureusement la vrai vie n'est pas comme ça !
Et je pense que cela doit rassurer pas mal d'hétéros de s'imaginer cela comme ça...sans oublier la très incommensurable influence du fantasmes de 2 femmes ensembles, dans le même lit, toutes nues....hmmmm  

le 25/05/2011 à 19:31:31, naturalwoman a dit :


@ Audrey,

Allons... En mieux, je sais pas, j'ai pas comparé... http://i.les-forums.com/ic/ic36.gif


Même sans éléments de comparaison, on sait que c'est mieux. Pis c'est tout !

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naturalwoman
inscrit le 26/05/2010
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le 26/05/2011 à 09:14:35
Acces au message Hétéro et Homo Sexualité
Je suis bien évidemment d'accord, tout le monde doit choisir pour soi-même mais concernant l'appartenance à des catégories, je m'interroge...
Accepterais-tu de me dire pourquoi être Naturalwoman, n'est pas suffisant ? Pourquoi te présenter comme Naturalwoman et une femme et une homosexuelle ?
J'essaie de comprendre ton point de vue, pas de le critiquer.


Parce que mon identité est composée de multiples facettes qui fait ma richesse et celle de tout individu. Je me présente comme une femme parce que j'en suis une (biologiquement parlant, j'ai déjà développé ce point dans le topic sur le genre), et comme homo parce que je le suis.

Sinon, je ne voyais pas cela comme une critique.

Bah..c'est l'image un peu glamour paillettes qu'on essaye de nous/vous vendre... heureusement la vrai vie n'est pas comme ça !
Et je pense que cela doit rassurer pas mal d'hétéros de s'imaginer cela comme ça...sans oublier la très incommensurable influence du fantasmes de 2 femmes ensembles, dans le même lit, toutes nues....hmmmm  


Glamour/paillettes? Je dirais plutôt guimauve, vu que dans l'imaginaire collectif le sexe pur et dur ne peut se faire qu'avec un homme. Deux femmes entre elles, ça ne compte pas pour les gens d'un point de vue sexuel, et même d'un point de vue tout court! Et quand tu parles des hétéros qui sont rassurés par ce mythe, je pense plutôt aux hommes hétéros, ça les rassure de savoir qu'ils sont (soi-disant) les seuls à pouvoir faire "la chose". Les femmes ne savent même pas qu'elles peuvent elles aussi le faire. Méconnaissance de leur propre corps, dans un contexte fortement patriarcal. Le fantasme dont tu parles sert dans ce sens, à rassurer les hommes: dans les films porno (car il n'y a sûrement que là qu'ils voient deux femmes dans un lit), elles restent pendant 3/4 d'heure à se caresser dans tous les sens sans savoir comment se faire jouir (Océanerosmarie le fait très bien... ) jusqu'à ce que l'Hôme, le vrai, arrive et montre à toutes et tous "comment faire". Ouf, l'honneur est sauf!
Pour les hommes homosexuels, bien évidemment, cette analyse ne s'applique pas. Car ce sont avant tout des hommes.
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Corrigan
Baroudeur Cosmique

L'Energie du Vivant
inscrit le 03/07/2006
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le 26/05/2011 à 13:24:18
Acces au message Hétéro et Homo Sexualité
Homo-Hétéro ?
Pour moi, c’est mon opinion et je la partage, c’est tout à fait le type même du faux débat.

Il n’y a pas d’homosexuels.
Il n’y a pas d’hétérosexuels.
Il  y a des humains capables de plaisir, et d’autres qui ne le sont pas.
C’est dans cette deuxième catégorie que l’on trouve, me semble t-il, ceux qui se revendiquent de l’hétérosexualité.
Et ils affirment, en outre, que eux sont les normaux, et les autres les anormaux.
Voyons voir…

D’abord, et pour simplifier, je vais créer deux catégories passe-partout, qui correspondent aux deux catégories du discours dominant ( dans les élites, surtout dites de gauche ) – à mon avis dépourvu de sens - .
A ma droite, les Zétés, à ma gauche les Zomos.
Deux catégories que ma nature foncièrement iconoclaste me pousse à renvoyer dos-à-dos. Ou face-à-face, si vous préférez.

Bon, alors, je vais commencer par les Zétés, et par un ( tout ) petit historique.
Ceux-ci – dans leur ancienne version, d’avant 68 – considéraient le plaisir comme un accident possible, mais évitable, dans le processus de reproduction.
Et toute déviation par rapport à ce processus comme socialement dangereuse.
Ce qui est paradoxal, c’est que le type de société qu’ils avaient fabriqué était – en fait- fortement à dominante homosexuelle, refoulée, certes, mais très présente.
Pensez à des institutions comme l’armée, les couvents, les écoles séparées, qui toutes menaient à des pratiques homosexuelles clandestines. Ceci joint à un discours officiel terriblement « homophobe », comme on dirait maintenant.
Le but étant, finalement, d’empêcher l’étreinte génitale ailleurs que dans le cadre du mariage, et dans ce cadre là, limiter le contact à une simple injection de sperme reproducteur.
Ajouter à cela, pour les hommes, le discours guerrier très ancien qui veut que l’homme soit dur –c’est à dire raide, donc incapable de plaisir- et domine les femmes et les hommes, dits « efféminés » - c’est à dire moins raides et peut-être plus capables de plaisir.
Le guerrier est un authentique Zété, dont l’idéal sexuel est le viol. Qu’il applique d’ailleurs aussi aux hommes « efféminés ». Enculer ceux-ci n’est pas pour lui une preuve d’homosexualité, puisque ses victimes, dans ce cas-ci, ne sont pas de « vrais hommes ».

Bon, j’arrête ici –un peu abruptement -c’est déjà assez long pour un premier pas…


Message modifié le 26/05 à 13:27:50 par Corrigan.

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naturalwoman
inscrit le 26/05/2010
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le 26/05/2011 à 14:49:22
Acces au message Hétéro et Homo Sexualité
Merci pour ton intervention Corrigan. Permets-moi juste de reprendre quelques idées.

Il n’y a pas d’homosexuels.
Il n’y a pas d’hétérosexuels.


Ces catégories existent, qu'on le veuille ou non.


Il  y a des humains capables de plaisir, et d’autres qui ne le sont pas.
C’est dans cette deuxième catégorie que l’on trouve, me semble t-il, ceux qui se revendiquent de l’hétérosexualité.


Les deux réalités ne se superposent pas: il y a des hétéros capables de plaisir, tout comme il y a des homos capables de plaisir; et il y a des hétéros incapables de plaisir, tout comme il y a des homos incapables de plaisir. Les raisons sont propres à chacun/chacune.


Et ils affirment, en outre, que eux sont les normaux, et les autres les anormaux.


Ceux qui l'affirment ne se basent pas sur ce critère. C'est sur leur conception de la nature humaine qu'ils se basent.

Bon, alors, je vais commencer par les Zétés, et par un ( tout ) petit historique.
Ceux-ci – dans leur ancienne version, d’avant 68 – considéraient le plaisir comme un accident possible, mais évitable, dans le processus de reproduction.
Et toute déviation par rapport à ce processus comme socialement dangereuse.


Ta lecture est très ethnocentriste. Le monde existe (existait) en dehors de l'Europe occidentale pré-1968. Le plaisir était considéré comme néfaste par l'Eglise catholique, mais pas par les autres religions. De plus, même en Europe, le plaisir de l'homme n'était pas diabolisé, l'existence de la prostitution (exclusivement pour les hommes) le prouve. En revanche, le plaisir féminin, c'est une tout autre affaire.


Ce qui est paradoxal, c’est que le type de société qu’ils avaient fabriqué était – en fait- fortement à dominante homosexuelle, refoulée, certes, mais très présente.


Le bon vieux fantasme de l'homosexualité présente partout... Présente où? Refoulées? Il faut des preuves pour affirmer cela.

Le but étant, finalement, d’empêcher l’étreinte génitale ailleurs que dans le cadre du mariage, et dans ce cadre là, limiter le contact à une simple injection de sperme reproducteur.


Là aussi, tu ne donnes que la conception catholique de la reproduction. Le monde ne se limite pas à cette lecture.


Ajouter à cela, pour les hommes, le discours guerrier très ancien qui veut que l’homme soit dur –c’est à dire raide, donc incapable de plaisir- et domine les femmes et les hommes, dits « efféminés » - c’est à dire moins raides et peut-être plus capables de plaisir.


Je n'ai pas bien compris ce que la notion de plaisir vient faire là-dedans.


Le guerrier est un authentique Zété, dont l’idéal sexuel est le viol. Qu’il applique d’ailleurs aussi aux hommes « efféminés ». Enculer ceux-ci n’est pas pour lui une preuve d’homosexualité, puisque ses victimes, dans ce cas-ci, ne sont pas de « vrais hommes »


C'est la conception de qui/quoi? Le viol un idéal sexuel? Dans beaucoup de pays, les hommes efféminés on ne les "encule" pas comme tu dis, mais on les pend haut et court. Dans des régimes de guerrier, dont l'idéal sexuel n'est pas le viol mais l'hétérosexualité exclusivement.

En fait, j'ai pas bien compris ce que tu essayes de dire...
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Audrey
inscrit le 11/03/2011
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le 27/05/2011 à 07:02:19
Acces au message Hétéro et Homo Sexualité
Dans la grande série. j'aurais mieux fait de fermer mon clapet à m****
" la députée UMP Brigitte Barèges qui a lancé mercredi à propos d'un texte PS visant à autoriser le mariage homosexuel, "et pourquoi pas des unions avec des animaux" avant de se rétracter."

c'est sont père qui aurait mieux fait de se rétracter le jour ou il l'à conçue.

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Canna
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inscrit le 16/03/2011
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le 27/05/2011 à 10:15:27
Acces au message Hétéro et Homo Sexualité
Naturalwoman, merci pour ta réponse et je vais relire le sujet sur le genre...

le 26/05/2011 à 13:24:18, Corrigan a dit :
Homo-Hétéro ?
Pour moi, c’est mon opinion et je la partage, c’est tout à fait le type même du faux débat.

Il n’y a pas d’homosexuels.
Il n’y a pas d’hétérosexuels.
Il  y a des humains capables de plaisir, et d’autres qui ne le sont pas.
C’est dans cette deuxième catégorie que l’on trouve, me semble t-il, ceux qui se revendiquent de l’hétérosexualité.
Et ils affirment, en outre, que eux sont les normaux, et les autres les anormaux.

Eh oui, la société nous dit qu'il faut être hétérosexuel/le si on ne veut pas "faire tâche", avoir à subir les commentaires et les regards des autres, etc.
Pendant que nous essayons de correspondre à l'image que l'on doit montrer et que l'on fait de gros efforts pour entrer dans le moule, on n'a pas le temps de penser à qui l'on est vraiment, à ce que l'on veut vraiment et certainement pas à notre vrai plaisir.

Ah les personnages politiques...

Je me répète la société est effrayante.
Réveillons-nous !
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naturalwoman
inscrit le 26/05/2010
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le 27/05/2011 à 18:40:08
Acces au message Hétéro et Homo Sexualité
Dans la grande série. j'aurais mieux fait de fermer mon clapet à m****
" la députée UMP Brigitte Barèges qui a lancé mercredi à propos d'un texte PS visant à autoriser le mariage homosexuel, "et pourquoi pas des unions avec des animaux" avant de se rétracter."

c'est sont père qui aurait mieux fait de se rétracter le jour ou il l'à conçue.


J'ai vu l'info hier, on a l'habitude de toute façon.

Maintenant, j'aimerais qu'on m'explique le rapport entre homosexualité et zoophilie, parce que moi je ne le vois pas...
Et aussi le rapport entre homosexualité et polygamie, parce que là pour le coup j'aurais plutôt fait le lien entre hétérosexualité et polygamie...

Mais parler pour dire des absurdités, les homophobes savent le faire...
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naturalwoman
inscrit le 26/05/2010
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le 27/05/2011 à 18:43:12
Acces au message Hétéro et Homo Sexualité
Tant qu'on y est, je propose un peu de lecture, très amusante d'ailleurs... Je souligne le plus révélateur.

12 raisons pour lesquelles le mariage homo devrait être interdit

1. L'homosexualité n'est pas naturelle, comme les lunettes, le polyester et le contrôle des naissances.

2. Les mariages hétéros sont valides car ils produisent des enfants. Les couples infertiles et les vieilles personnes ne peuvent donc pas se marier car le monde a besoin de plus d'enfants.

3. Les parents homos vont bien sûr élever des enfants homos, tout comme les parents hétéros n'élèvent que des enfants hétéros.

4. Le mariage des hétéros perdrait son sens si le mariage des gays était permis. En revanche, celui de Britney Spears en 55 heures chrono, «juste pour le fun», avait un sens.

5. Le mariage hétérosexuel existe depuis longtemps et n'a jamais changé. Les femmes sont toujours la propriété de leur mari, les Noirs ne peuvent pas épouser des Blanches, et il est impossible de divorcer.

6. Le mariage gay devrait être le fruit d'un vote populaire, pas de la justice, puisque la majorité des élus, et pas les tribunaux, a protégé de tous temps les droits des minorités.

7. La mariage des homosexuels est condamné par la religion. Dans une théocratie comme la nôtre, les valeurs religieuses s'imposent au pays tout entier. C'est ainsi qu'il n'y a qu'une seule religion en Amérique…

8. Le mariage homo incitera les gens à devenir homosexuels, comme le fait de fréquenter des personnes de grande taille vous rend plus grand.

9. Légaliser le mariage gay ouvrira la porte à toutes sortes de comportements anormaux. Les gens pourraient même vouloir épouser leur animal de compagnie puisque les chiens ont un statut de personne physique et peuvent signer un contrat de mariage.

10. Les enfants ne peuvent pas réussir sans un référent masculin et féminin à la maison. C'est pourquoi l'on interdit aux parents célibataires d'élever leur enfant.

11. Le mariage des homos va changer les fondations de la société. Le mariage hétérosexuel existe depuis longtemps et on ne pourrait jamais s'adapter à de nouvelles normes sociales, comme on ne s'est jamais adapté aux évolutions telles que les voitures, l'augmentation de la durée de vie…

12. Les unions civiles, qui octroient les mêmes avantages que le mariage sous un nom différent, sont meilleures puisqu'une institution «séparée mais égale» est toujours constitutionnelle. Les écoles séparées pour les Noirs en Amérique ont tout aussi bien fonctionné que le feront les «mariages» séparés pour les gays et lesbiennes.


Source: http://www.tetu.com/actualites/international/pourquoi-le-mariage-gay-devrait-etre-interdit-en-douze
-points-16463
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Canna
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inscrit le 16/03/2011
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le 29/05/2011 à 17:12:42
Acces au message Hétéro et Homo Sexualité
le 27/05/2011 à 18:43:12, naturalwoman a dit :

12 raisons pour lesquelles le mariage homo devrait être interdit

Source: http://www.tetu.com/actualites/international/pourquoi-le-mariage-gay-devrait-etre-interdit-en-douze

-points-16463

Oh ! Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer parce que je crois que certaines personnes adhèrent réellement à l'une ou à plusieurs de ces règles.
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Audrey
inscrit le 11/03/2011
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le 29/05/2011 à 20:05:09
Acces au message Hétéro et Homo Sexualité
vaut mieux en rire...même si c'est pas facile tout le temps, d'en rire
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naturalwoman
inscrit le 26/05/2010
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le 29/05/2011 à 20:12:20
Acces au message Hétéro et Homo Sexualité
Rions, rions! Nous avons assez pleuré comme ça dans notre adolescence...
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