• les-forums.com
  • Support / Signaler
  • Créer un forum
  • S'identifier / S'inscrire
  • Fermer
Bienvenue sur ce forum mis à votre disposition par l'association Mouvement International pour une Ecologie Libidinale (M.I.E.L.) et ouvert le 21 juin 2006. Notre site : www.ecologielibidinale.org

MODE D'EMPLOI : Ce forum est ouvert à tous. Pour pouvoir poster un message et/ou créer un nouveau sujet de discussion il vous suffit de vous inscrire.
Le forum n'est pas modéré à priori. LES OPINIONS QUI SONT EXPRIMÉES SUR CE FORUM N'ENGAGENT QUE LEURS AUTEURS ET NE REFLÈTENT PAS LA POSITION DE L'ASSOCIATION M.I.E.L.
Tous les sujets en rapport avec les thèmes traités par le MIEL (autres que ceux traités dans les autres rubriques) :
vaste programme car rien de ce qui est humain nous est étranger !
Pour un certain nombre des topics abordés ici on peut trouver plus d'info et de la bibliographie sur notre site
Ecologie Libidinale
Emancipation, société, éducation... (81 topics, 1340 messages)
Topic "la prostitution avant le "monde"" (Messages 1 à 4 sur 4) Fil RSS des messages de ce topic
Dernier message par Dominique, le 14/06 à 10:58:12
 
Bas de la pageTopics
 
Donneur_d_AmourS
la Paternité est la base du Système ...
Ressuscitons le Royaume de Féérie !!!
Gloire à notre GuerrièrE NationalE : JEANNE D'ARC !!!
"Faisons table rase du passé. Gloire à la Monogamie Socialiste !!!" : le gouvernement communiste Chinois à l'adresse du peuple matriarcal Moso.
inscrit le 25/09/2008
Image membre
le 25/09/2008 à 16:09:30
Acces au message la prostitution avant le "monde"
DANS L’ANCIEN MONDE

Dans l’ancienne Mésopotamie, aujourd’hui l’Irak, Sumer, une des plus vieilles socié­tés connues, semble avoir institué le mariage aux environs de - 3 000 ans, après des siècles de “gentilité”, sans état et sans mariage. En même temps que l’instauration d’un pouvoir fort, de type tyrannique, Sumer connaît la naissance de quelques’unes des institutions attachées pour nous à la “civilisation” : la conquête, la sujétion du peuple vaincu, la religion de masse,  la construction de villes fortifiées, l’institution d’une armée, du mariage et du travail forcé. Cette réorganisation de la société par les premiers souverains connus, passe par le remaniement du panthéon où règne désor­mais le dieu Enlil en lieu et place de l’ancienne déesse Ishtar.  Le mariage y est alors établi par un contrat en bonne et due forme conclu par une “lettre nuptiale”. La prostitution y apparaît également, sous une forme dite “sacrée”, c’est-à-dire organisée dans les temples par les prêtres; ces “proxénètes sacrés” qui gèrent les bénéfices de ce lucratif commerce, reçoivent également les futures mariées qu’ils déflorent et initient aux “jouissances de l’amour”. Les textes de “L’épopée de Gilgamesh” laissent entendre - explicitement, entre les lignes et par allégories - que l’instauration de ce pouvoir coercitif déclencha des rébellions et de terrifiantes représailles. La violence sexuelle y est également très présente, de même que la terreur légale et la répression des insou­mis.

L’Inde, de par les invasions indo-européennes dont elle fut victime, connaît deux types de civilisations : le premier, le plus ancien, nommé “civilisation de l’Indus” a laissé des traces dans des villes archaïques très surprenantes : Harappa et Mohenjo-Daro, notamment; cette civilisation semble liée au type humain appelé “dravidien”. Ses vestiges révèlent un monde totalement étrange que les archéologues tentent d’élu­cider, de restituer. Il semble qu’il s’agissait d’une société gentilice, sans mariage, sans état, plutôt pacifique, tournée vers le culte des ancêtres. Ignorant le mariage et la fa­mille conjugale, cette société  semble aussi avoir ignoré la prostitution; le “type de prostitution [dite “sacrée”] a existé dans certaines civilisations anciennes, mais il ne semble pas que cela ait été le cas en ce qui concerne la civilisation de l’Indus. (...) L’institution des dévadasi ne semble pas s’être développée avant le Moyen-Age  ...”1 Les dévadasis, prostituées dites sacrées, sont propres au second type de civilisation existant en Inde; imposée par les conquérants aryens, cette civilisation est fondée sur la tripartition fonctionnelle mise en lumière par Dumézil, et scindant la société en 3 catégories distinctes par leurs fonctions : prêtres-souverains, guerriers, producteurs (artisans et paysans). Typique du féodalisme, cette tripartition sociale est commune à tout l’espace indo-européen, de l’Inde à l’Irlande. La famille indienne, aussi patriar­cale que la famille européenne, nécessite évidemment la prostitution; mais les reli­gieux locaux, au lieu d’en poser l’interdit dans leur dogme, ont préféré l’exploiter à leurs fins : plutôt que des bordels impies à l’occidentale, ils créèrent des bordels pieux, autrement dit “sacrés”. De nombreux temples hindous avaient cette fonction; les sculptures érotiques innombrables qui en décorent plus d’un, signalaient à l’attention des passants la vocation de ces “lieux sacrés”; et les “prostituées sacrées”, les dévadasi, censées être au service des dieux - ou des déesses -, étaient d’abord les esclaves des brahmanes; elles y officiaient moyennant finances reversées aux “proxénètes sacrés” qui les employaient : les prêtres. Une description saisissante de Alexandra David-Neel restitue parfaitement la situation réelle, éloignée de toute idéalisation, de toute mys­tique, qui fut et est celle de l’Inde. “Ce soir-là, une quarantaine de dévadasi dan­saient sur une large estrade avant d’aller adorer la déesse Meenakshi. Que représentait cette danse ? Je ne le sais pas. C’était toujours les mêmes contorsions des bras, des doigts et des orteils, les mêmes déhanchements, le ventre et les seins projetés en avant : offerts ... Les filles ne me paraissaient ni très jolies ni très gracieuses. Ce qui retenait l’attention, c’était le cercle de mâles, une bonne centaine, pressé autour de l’estrade, les yeux dilatés, la physionomie férocement bestiale.
Les mystiques hindous parlent de samâdhi, l’extase, dans laquelle l’esprit n’est plus conscient que d’un unique objet, toute autre chose étant annihilée pour lui. Ces hommes, hypnotisés autour de cette estrade, avaient véritablement atteint un genre d’extase parfaite : le samâdhi du rut.
Les dévadasi descendirent de l’estrade et s’engouffrèrent hâtivement dans les corri­dors sombres conduisant au sanctuaire de la déesse. Ce fut une ruée. La horde des hommes affolés les suivait, vaguement retenue par les gestes d’une vieille femme, la gardienne des danseuses, sans doute une bayadère retraitée. La terreur qui se lisait sur le visage des filles - pourtant des prostituées - serrées en troupeau, se bousculant pour gagner au plus vite le sanctuaire protecteur, était aussi bouleversante que l’avidité immonde de leurs poursuivants.
Je m’aplatis entre les jambes d’un cheval de pierre géant émergeant de la muraille, pour laisser passer la vague infernale, puis je gagnai la sortie. Je venais de découvrir un nouvel aspect intime de la demeure des dieux.”2

L’Égypte présente la particularité de n’avoir jamais complètement remplacé la fa­mille gentilice par la famille conjugale; c’est ainsi que frères et sœurs, unis par la communauté de subsistance, de succession et d’habitat (pharaon signifie d’ailleurs “grande maison”, typique des communautés fraternelles/gentilices), formaient un groupe que bien des archéologues ont nommé “mariage”, voire “mariage incestueux” sans qu’il y eut pourtant de relations sexuelles entre eux. Quand on s’avisa de recon­naître l’époux et le père, on ne les intégra cependant pas à la communauté frater­nelle/gentilice; ils en demeurèrent étrangers. C’est ainsi que la famille conjugale n’é­mergea que fort tardivement en Égypte. Le mariage finit cependant par s’installer, tout en laissant se déployer une apparente liberté sexuelle : liberté des jeunes-filles, facilité du divorce, tolérance des relations extra-conjugales, évidente licence lors des fêtes et banquets, tout signale des mœurs libres; lorsque les pouvoirs des chefs s’éten­dirent, on vit apparaître des harems chez les rois comme chez les prêtres; mais la “polygamie” de fait était la règle pour toute la population. Et l’on ne trouve pas trace de prostitution.

La Grèce connut également sa période “gentilice” - évidemment archaïque - dont il semble qu’elle soit sortie au temps de Médée, Jocaste, Clytemnestre ... quand les hommes eurent oublié le temps pas si lointain où “les fils ne connaissaient même pas leur propre père” et en vinrent à faire dire aux dieux - Apollon, notamment - que c’est le père et non la mère, qui fait l’enfant3. A la période classique, il n’y en a plus rien, sinon la trace en quelques usages et dans les tragédies. Le mariage est devenu la règle, instaurant une partition stricte des rôles et des statuts. Dans la démocratie athé­nienne, n’existe ni la liberté, ni l’égalité, ni la fraternité; assujettie, l’épouse athé­nienne est enfermée au gynécée, interdite de relation autre que celle de son époux; mais le citoyen est libre. Il a donc des relations multiples; et la prostitution évidem­ment fleurit sur un tel terreau. Elle n’est cependant pas liée à la religion; les bordels sont des établissements publics dont la cité est la maquerelle et les pensionnaires des êtres exploités et méprisés; les hétaïres, prostituées indépendantes, sont libres, et riches.

On connaît de Rome à la fois sa rigueur et sa luxure. Pourtant, les vieux Étrusques pratiquaient l’amour libre, la filiation maternelle et l’éducation commune des en­fants, tout ce qui caractérise la société gentilice; la prostitution leur était inutile. On raconte que “le viol de Lucrèce” signa le coup d’arrêt de cette société libérale; dès lors, la législation républicaine de Rome plaça les femmes sous la protection et l’autorité des pères et des époux, et les astreignit à une fidélité absolue.  Nul n’ignore l’impor­tance du mariage et de la famille patriarcale chez les latins; affaire d’alliance et d’ar­gent, destiné à procurer un fils au pater familias, il honore en l’épouse la mère, et non l’amante. Même si le statut de la femme mariée a varié d’un extrême à l’autre au cours du temps de la civilisation romaine, même si les femmes ont conquis une grande indépendance, à la fois économique et sexuelle - jamais définitive cependant -, le fait du mariage entraîna la prostitution. Les meretrices (gagneuses) sont reconnues par le législateur; la plupart vivent enfermées dans les lupanars, entretenues par leurs propriétaires qui les louent à l’heure et paient de lourds impôts.

Conjugalisés comme tous les indo-européens, les Celtes ont évidemment connu la prostitution puisqu’ils pratiquaient le mariage. On lit toutefois que le statut de la femme celte a été honorable; le caratrad  mot irlandais préchrétien signifiant à la fois “contrat” et “mariage”,  n’al­tère pas les droits d’une femme mariée; elle continue de pouvoir tester, hériter, jouir de ses biens, exercer une profession ou un sacerdoce. Les prostituées sont là aussi des professionnelles reconnues par la loi.
Voir le profil de l'auteur Editer le message
Madaglan
Le droit des familles est antérieur et supérieur à celui de l'Etat, comme à celui des individus. La famille est la cellule essentielle; elle est l'assise même de l'édifice social. C'est sur elle qu'il faut bâtir. Si elle fléchit, tout est perdu; tant qu'elle tient, tout peut être sauvé.
inscrit le 19/09/2008
Image membre
le 06/06/2009 à 15:44:19
Acces au message la prostitution avant le "monde"
Si j'ai bien compris l'argumentation de la gauche lors de son opposition à la loi sur le téléchargement internet, c'est parce qu'elle estime que si la pratique est condamnable, ce n'est pas à la personne qui télécharge d'en supporter la responsabilité, mais à celui qui permet la possibilité de le faire; au tentateur en somme...

Dans la même logique, on dit que les receleurs sont pis que les voleurs...

De même pour le traffic de drogue où ce sont les dealers qui sont pourchassés et non pas les drogués qui sont assimilés à des victimes. Bien sûr, dans la pratique, la limite est souvent mince entre le pur consommateur et le revendeur, puisque les achats sont souvent groupés puis redistribués; mais dans le principe, la Loi est claire.

Un autre exemple de l'ami momo concerne la répression de la pornographie (que je conteste car c'est de la censure, mais je conviens qu'elle doit être encadrée) en Ouganda. Là encore, cet Etat, qui vraisemblablement n'a pas d'autres sujets plus brûlant à traiter, s'en prend à "ceux qui ont auront produit et distribué du matériel pornographique" [ http://poilagratter.over-blog.net/article-31576691.html ], et non pas aux clients...

Enfin, dans notre pays où la prostitution est libre, on condamne le proxénétisme, c'est à dire le N+2 de la
prostitution.

Mais si le recel (N+2) est pis que le vol (N+1), c'est bien parce que le vol est en lui même un délit et que le recel en est un concentré...

Alors pourquoi condamner le proxénétisme si on considère que la prostitution n'est pas un délit ? Au moins la Hollande est-elle cohérente dans sa pensé mais si je ne suis pas de ce bord.

J'en viens donc à la ligne abrogationiste incarnée par la Suède.
Oui, il faut interdire la prostitution; parce qu'elle même quand ce n'est qu'une minorité de femme qui la pratique, c'est l'honneur et la crédibilité morale toutes les femmes du monde qui est sali. Encore que j'ai de plus en plus de doute que la prostitution soit une pratique minoritaire, et plus encore chez les femmes particulièrement jeuens et jolies; mes doutes se transforme en certitude si on intègre à la définition de la prostitution les couples et les mariages de convenances...

Oui, il faut interdire la prostitution; mais pourquoi attaquer les clients-consommateurs alors que dans tous les autres exemples pré-cités, la logique est de frapper 'à la tête' ?

Bien sûr qu'à bien des égards, les clients sont eux aussi répugnant. En effet, leur comportement n'est-il pas celui de prédateurs avide de chair fraîche ? Car justement, les clients ne sont-ils pas souvent des hommes âgés qui se payent des petites jeunes ? Mais ce comportement est-il spécifique à la prostitution ? Qui dénonce les écarts d'âge antiparitaire dans les couples ? Personne. Même pas les féministes ! Et pour cause : les féministes ont fait de toutes façon allégence au couple, donc au patriarcat. Or le décal'âge découle de la même logique patriarcale. Combattre le décal'âge, c'est forcément combattre le couple... L'institution du couple est cache-sexe de bien des immoralités, tout comme la famille (patriacale) l'est de l'inceste. Alors, chiche de réprimer les écarts d'âge dans le couple, au bénéfice par effet ricoché, justement, de glisser une quenelle à la prostitution ?

Vouloir interdire la prostitution, c'est bien; mais s'en prendre aux clients plutôt qu'aux prestataires de services, c'est considérer que leur recherche à eux est plus sale que celle des prostituées. Or qui veut quoi ? Les clients du sexe; les putes, du fric. A partir de là, le choix de société est simple: attaquer les clients est une attitude antisexuelle d'une part, et qui valide l'idéologie du profit et du fric d'autre part. Pour ma part, mes valeurs sont diamétralement opposées.

On m'a parfois rétorqué que critiquer le commerce du sexe, voir son salariat, dans une société capitaliste serait antisexuel, car puisque notre société admet la marchandisation de toute chose, pourquoi de telles pruderie quand on veut vendre ou louer du sexe ? Mais je n'ai jamais défendu la société de consommation en général pour ne la critiquer que dans le cas du commerce du sexe; c'est précisement parce que je suis anticapitaliste de façon général que je suis pour la répression des prestataires de services sexuels.

Enfin, la gauche voudrait assimiler les antiprostitutions a des fascos noués du poireau, des cathos puritains, qui ferait le contraire de ce qu'ils disent. Cette clique moralisatrice prêcherait la vertu en totale méconnaissance de la nature humaine ce qui, par la loi de la dialectique, générerait sont contraire, à savoir, le vice. On doit cette croyance notemment à Wilhelm Reich et sa psychologie de masse du fascisme. Ces gens seraient des idiots contre-productifs qui nourrirait le dragon sans s'en rendre compte. En réalité, ces 'idiots utiles' qui n'en sont assument parfaitement les contradictions inhérente à leur propre moralisme conjugalo-mariagiste. Pour eux c'est très simple: il y a les femmes du monde et il y a les putains. Les Grandes Dames, mariés (prositution noble), aristocrates, et il y a celles qui sont maquées... Putes de luxe et putes de canniveau. Ils assument parfaitement le cynisme de cette pensé. Je vous invite à prendre votre carte au parti national radical est à aller discuter avec eux sur le sujet, ou à écouter les discourt de Jean-Marie Le Pen lorsqu'il s'exprime sur le mariage... (notemment à l'occasion du recourt en annulation de mariage pour non-virginité il y a quelques mois). Il n'y a que la gauche qui croit dans les vertus du mariage...
La vérité, c'est que la droite est pour la prostitution tout autant que pour le mariage. Jamais personne n'a osé interdire la prostitution en s'attaquant à l'activité prostitutionnelles elle-même. Même les cathos du mouvement du Nid, fidèles à leur idéologie religieuse victimaire, veulent faire des coupable, les victimes...

L'idéologie ambiante oppose toujours la prostitution au mariage, alors que l'interdiction dans le bon sens, c'est à dire des prestataires et non pas des clients, entraînerait mécaniquement la remise en cause du mariage et du couple. Et c'est bien pour ça, dans un monde 100% patriarcal où la dernière poche de civilisation a-patriarcale (les mosuos) vient d'être aculturée et converti au patriarcat et au couple -immédiatement suivie par l'ouverture de bordels...- , on ne s'attaque jamais à la prostitution, ou alors toujours dans le mauvais sens.
Voir le profil de l'auteur Editer le message
Madaglan
Le droit des familles est antérieur et supérieur à celui de l'Etat, comme à celui des individus. La famille est la cellule essentielle; elle est l'assise même de l'édifice social. C'est sur elle qu'il faut bâtir. Si elle fléchit, tout est perdu; tant qu'elle tient, tout peut être sauvé.
inscrit le 19/09/2008
Image membre
le 06/06/2009 à 15:55:02
Acces au message la prostitution avant le "monde"
Pour revenir au point de départ de ma démonstration, je livre un autre argument qui prouve que le N+1 est pis que client: L'Etat s'interdit de jouer au tentateur pour faire tomber les faibles moralement. Il serait pourtant simple de mettre en ligne des sites pédo-pornographiques, gérés par la police, pour capturer les pédo de la toîle... Mais cette méthode est interdite, l'Etat s'interdisant de scier la branche sur laquelle il est assis.
Dépénaliser les prostituées et transférer la culpabilité de la prostitution aux clients, ce serait comme penser que les coupables, dans la pédo-pornographie, ce sont les clients et seulement eux, et que donc l'Etat pourrait gérer des sites-pièges.
Voir le profil de l'auteur Editer le message
Dominique
inscrit le 13/06/2009
Image membre
le 14/06/2009 à 10:58:09
Acces au message la prostitution avant le "monde"
Au sujet de la prostitution en Suède, ils ont criminalisé les clients. Il y a eu au moins 3 conséquences.

 * Il n'y a plus de prostituées dans les rues. Elles sont sur internet à la place.
 * Les prix ont plus que doublé si bien que seul les riches peuvent encore se les payer.
 * La précarité des prostituées a augmenter si bien que d'une part des salons clandestins sont apparus. Salon dans lesquelles les conditions de travail tiennent plus de l'esclavage pur et simple que de la prostitution. D'autre part, de véritable charter du sexe sont organisé dans les campagnes sous forme d'autocars venus des pays de l'est voisins, autocars remplis de prostituées. Là aussi, c'est plus de la prostitution que de l'esclavage.

Je laisse à chacun tirer ses conclusions. Pour ma part, je considère que le cocu, tout comme la prostituée, sont deux corollaires du patriarcat, et que le seul moyen pour se débarrasser de l'un comme de l'autre c'est de se débarrasser de ce qui les redns possible, le patriarcat.

Un autre aspect de la prostitution, c'est que suite au rabaissement des femmes au rang d'accessoires de harem, c'est dés l'origine du patriarcat et encore de nos jours le seul moyen rapide d'ascension sociale pour une femme.

A l'origine, et pas rien qu'en Mésopotamie, le statut de prostituée sacrée lui permettait à une femme d'avoir un statut social  bien plus élevé que celui des autres femmes. Je ne sais pas en Mésopotamie, mais dans l'empire romain, le patriarche (chef de famille) avait le droit de vie et de mort non seulement sur les esclaves mais sur l'ensemble de la famille.

Aujourd'hui, une call-girl, à condition d'être indépendante, peut très rapidement faire fortune. Elle sera moins riche que Murdoch ou Bill Gates, mais suffisamment riche pour pouvoir prendre sa retraite après quelques années de pratique et ne plus avoir de soucis financiers jusqu'à la fin de ses jours. J'en connais.

D'autre part, je m'insurge quand je lis "après des siècles de “gentilité”, sans état et sans mariage." Cela est un mythe du même ordre que le mythe répandu pendant les colonisations par l'église comme quoi les noirs n'aurait pas eu d'âmes.

Quand à l'état, les états nations tels que nous les connaissons aujourd'hui est une invention très récente, quelques siècles tout au plus.

Avant ce que l'on appelle la civilisation et ses peuples guerriers, il y avait des peuples d'agricultureurs dont le régime familial était le matriarcat. Avant cela, il y avait des peuples de pécheurs et de chasseurs dont le régime familial était le mariage de groupe. Ces deux formes de mariages s'étalent sur une période allant de l'aube de l'humanité à nos jours (chez les peuples premiers qui existent encore), c'est à dire sur une période de temps bien supérieure à celle de nos civilisations guerrières.

Ces différentes familles, patriarcat, matriarcat et groupe ont toutes leurs règles, notamment en ce qui concerne l'inceste. Ce qui et un inceste pour nous, ne l'est pas forcément pour les autres formes de mariages, et vice et versa.

De plus, avant l'antiquité et l'apparition de la guerre organisée, les différents peuples qui se sont succédés sur Terre étaient capable de mettre à profit leur violence pour le bien de toute la communauté, par exemple en chassant. Ce n'est plus le cas depuis l'antiquité et l'invention de la civilisation, les peuples utilisent leur violence pour faire la guerre, c'est à dire pour tuer, voler et asservir leurs semblables, tout ceci pour le seul profit de l'élite dirigeante.

Pour les détails sur l'évolution de la famiile et l'état, voir L'origine de la famille, de la propriété privée et de l'État de Friedrich Engels.

Ce livre de XIXème siècle est un travail de synthèse fantastique. Il fait encore référence aujourd'hui car personne d'autre n'a réussi depuis à le surpasser.
Voir le profil de l'auteur Editer le message
 
Haut de la pageTopics
 
Ajout de messages impossible Vous ne pouvez pas ajouter de messages.

Ecologie Libidinale

  • Créé le le 14/06/2006
  • Administrateur : MIEL
  • 570 topics
  • 10231 messages
  • Flux RSS Flux RSS

Membres

  • 488 membres
  • Dernier membre : stefanovich

Informations

  • Version 2.7
  • Page générée :
    • en 0,873 secondes
    • le 08/03 à 04:56:04

les-forums.com

  • 41247 forums
  • 563656 topics
  • 9255677 messages
  • 191929 membres
  • Crééz votre forum gratuit
  • Support
  • FAQ

Autres liens

  • Twidi.com
  • Twitter Twidi