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Que ce soit sous la forme du puritanisme ou de la pornographie,
la répression sexuelle sévit toujours. D'ailleurs, qui parmi nous est pleinement heureux dans sa sexualité ? Mais aujourd'hui la norme publicitaire du "jouir-à-tout-prix" fait de l'insatisfaction sexuelle une honte inavouable - un tabou. Y aurait-il quelque chose de subversif à dire "je baise mal" ou "je me sens mal baisé" ? Commençons peut-être par raconter nos frustrations, nos désirs inassouvis. Faisons de notre frigidité, de notre impuissance non une honte solitaire et privée mais une expérience à partager pour se dégager de la culpabilité individuelle et mieux identifier les sources de la répression. |
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MIEL administrateur inscrit le 12/06/2006 ![]() |
le 14/06/2006 à 19:22:50
Pour Wilhelm Reich, elle est un des mécanisme de base par lequel les individus sont rendus soumis et craintifs, ce qui permet de mieux les exploiter ou les embrigader dans diverses idéologies.
Aujourd'hui les symptômes de la misère sexuelle sont entre autres la prostitution, la pornographie, les viols... La répression des pulsions sexuelles primaires les transforment en pulsions secondaires (sadiques, masochistes, perverses, mystiques...) et produit des individus qui souffrent de névroses ou de la peste émotionnelle. Pour Marcuse, tout notre corps est potentiellement érotisé, la restriction à la zone génitale étant bien pratique pour faire de reste du corps un outil de travail. Ici aussi nous voyons comment la répression sexuelle favorise l'exploitation capitaliste. Message modifié le 30/06 à 15:10:09 par MIEL. |
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Corrigan inscrit le 03/07/2006 ![]() |
Le drame, de nos jours, c'est qu'on met sur le même les pulsions primaire et les pulsions secondaires. Si Reich estimait qu'environ 5% des gens était capable de plaisir génital, je doute qu'il y en ait encore tant maintenant. Le discours moderne sur la sexualité dit "tout se vaut"...et donc le sado-maso, la pornographie, etc, ont la même valeur que l'"étreinte génitale". Discours bien plus pervers que la vielle morale répressive, qui lui sert d'épouvantail. Discours tellement ancré qu'il devient tout-à-fait impossible d'attirer même l'attention sur son existence. Il est devenu impossible de faire comprendre la différence entre la plénitude orgastique et la consommation de passe-temps ( si peu ) rigolos. De la même manière qu'il est impossible de faire comprendre la lumière du soleil à des gens qui ne connaissent que les néons. Du temps de Reich, on disait: "le soleil brille dehors, c'est le paradis. N'y touchez pas !" . On dit maintenant: "la lumière du soleil, c'est un néon comme les autres".
C'est décourageant. |
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Koyoko «Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité.»
[ Albert Einstein ] inscrit le 28/03/2007 ![]() |
Si Reich estimait qu'environ 5% des gens était capable de plaisir génital, je doute qu'il y en ait encore tant maintenant. Euh... je peux penser que j'aime le plaisir "génital", et tout simplement sain... ![]() ![]() ![]() Se rendre compte que toutes les autres pratiques sont des exutoires à des pulsions "malades" m'a assez choqué, car en effet "tout se vaut". Il est aujourd'hui plus infâmant d'avoir une sexualité libre et saine que d'être un "pervers/déviant" (sans notion de valeurs)... ![]() |
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Corrigan inscrit le 03/07/2006 ![]() |
Rassurant en tout cas de voir que sur ce forum-ci on trouve des humain(e)s qui s'en rendent compte. Le plus dur, vu l'ambiance générale de la société et le conditionnement auquel nous soumettent les médias ( magazines, télés, "prêts à penser" divers et les institutions ( médecine) , c'est d'arriver à prendre au sérieux sa propre sensation de la vie... |
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Canna![]() inscrit le 16/03/2011 ![]() |
le 14/06/2006 à 19:22:50, MIEL a dit : Pour Marcuse, tout notre corps est potentiellement érotisé, la restriction à la zone génitale étant bien pratique pour faire de reste du corps un outil de travail. Ici aussi nous voyons comment la répression sexuelle favorise l'exploitation capitaliste. C'est ce que je dis aux gens (la 1ère partie) mais peu nombreux... bon ok, une seule personne est d'accord avec ceci. ![]() le 08/03/2007 à 14:20:02, Corrigan a dit : Le discours moderne sur la sexualité (...) Discours tellement ancré qu'il devient tout-à-fait impossible d'attirer même l'attention sur son existence. Et malheureusement oui. ![]() |
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